Washington (II)

22 mai – Second jour : Washington (Washington DC). Ah quel bonheur de dormir un peu, même si le lit est (trop) mou selon mes critères. Mais dormir était nécessaire, décalage horaire oblige.

 

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Washington (I)

21 mai – Premier Jour : Washington (Washington DC). Ca y est ! C’est reparti… Les bagages bouclés, nous voilà en route pour l’aéroport. Première étape : Washington, la capitale des Etats-Unis.

Première surprise, vue du ciel… la couche nuageuse percée, la vision qui s’offre à nous est étonnante : on se croirait en Belgique ! Aussi loin que l’on peut voir, le paysage est divisé en de multiples parcelles : petites surfaces boisées, lotissements, parkings, entreprises, champs, routes…. Tout cela rappelle indéniablement les alentours de Bruxelles National. L’aéroport international de Dulles est situé à environ 40 minutes de Washington.

L’organisation est impeccable et nous trouvons facilement un taxi officiel. Il est en effet fréquent, (j’ai eu le coup plusieurs fois à New York et à San Francisco), de se faire aborder par des taxis pirates. Globalement, l’intérêt est relativement faible économiquement, (quelques dollars par rapport au tarif officiel), par contre le trajet est rendu plus pittoresque par la petite dose de frisson ressentie en circulant ainsi dans la limousine ou le minivan anonyme d’un parfait inconnu. C’est fou ce que les idées vous viennent à une allure dans ce genre de circonstance…

Cette fois donc, le trajet est paisible et rapide vers le centre ville. Difficile de s’imaginer au vu du trafic que l’on se trouve en route pour une des plus importantes capitales mondiales. Les abords de la capitale sont très verts et agréables. L’autoroute est déserte, quelques voitures vont comme nous à Washington en ce début d’après midi dominical. Un peu écrasé par le décalage horaire et le voyage, nous décidons de profiter de la fin de l’après-midi pour une première reconnaissance géographique de la zone limitrophe de notre hôtel. Le climat est enchanteur et ensoleillé : une vingtaine de degrés et une brise légère souffle sur la ville.

Maison Blanche

La Maison Blanche  est à 10 minutes à pied (on ne visite [presque] plus) de chez nous. Environnée d’un assez joli parc, elle est cependant moins grande que dans mes attentes et mes souvenirs virtuels. Elle est beaucoup moins proche de la rue que ne le laisse supposer les images des journaux télévisés. A la télévision, on a la fausse impression qu’elle n’est éloignée que d’une centaine de mètres de la grille ou s’amassent les badauds. En réalité, la distance est facilement de 400 à 500 mètres.

 

Washington c’est avant tout la ville des courants d’air et des objets urbains volants : partout des papiers journaux qui tourbillonnent, des sacs en plastiques qui s’envolent et retombent très vite en faisant des arabesques fort amusantes (comme dans le film American Beauty) mais également la capitale mondiale de la statue d’hommes célèbres à cheval. Ils sont omniprésents dans les nombreux petits parcs ou places vertes de la ville. L’architecture du centre ville est massive et imposante. Ici point de laids immeubles plus ou moins modernes, au contraire.

Hélas, le dimanche, la plupart des commerces sont fermés. Ce qui frappe, c’est le faible nombre de restaurants, magasins dans le centre ville. On est donc clairement dans une ville dédiée à l’administration et aux affaires et non pas à ses habitants. Il est frappant de voir peu de voitures circuler dans les rues. Nous sommes seuls : les touristes, les sans-abris abrutis d’alcools et de drogues et quelques hommes en costumes aux abords des très nombreux grands hôtels du centre-ville. La ballade est agréable, la ville n’est pas très grande et nous apercevons le Washintgton Memorial ainsi que le capitole. Voilà qui promet pour demain !

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La salle de bain

Une découverte faite par hasard, sur un comptoir d’une librairie bien connue. Un des rares « Editions de Minuit » acheté récemment.

Je garde un souvenir infame de « Djinn » de Robe-Grillet.

Après lecture, l’éblouissement. C’est fin, sensible et drôle et comme le dit la quatrième de couverture, « si peu roman-français-de-la-rentrée ».

Paru en 1985, je vous conseille vivement la lecture de cet inclassable « La salle de bain » de Jean-Philippe Toussaint.

 

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Le gourmet solitaire

Porc Sauté et riz à San’ya

Un sushi bar à Kichijôji

Des haricots noirs sucrés en gelée « Mamekan »

Un bol d’anguilles grillées sur du riz « Unagi-don »

On ne sait presque rien de lui. Il travaille dans le commerce, mais ce n’est pas un homme pressé ; il aime les femmes, mais préfère vivre seul ; c’est un gastronome, mais il apprécie par-dessus tout la cuisine simple des quartiers populaires…

Cet homme, c’est le gourmet solitaire. Chaque histoire l’amène à goûter un plat typiquement japonais, faisant renaître en lui des souvenirs enfouis, émerger des pensées neuves, ou suscitant de furtives rencontres.

Imaginé par Masayuki Kusumi, ce personnage hors du commun prend vie sous la plume de Jirô Taniguchi.

Le Gourmet solitaire est un mets de choix dans la collection Sakka. Ces 18 repas, consommés forment autant de chapitres savoureux.

La lecture de ces 198 pages est un pur bonheur et malgré la trivialité du sujet, ce n’est pas du tout dénué de poésie. Emporter le « Gourmet » avec vous dans votre restaurant japonais préféré si vous souhaitez sortir des classiques Sushis, Sashimis et autres rolls.

Jirô Taniguchi – Masayauki Kusumi, Le gourmet solitaire 

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Une saison en enfer (archive)

A quatres heures du matin, l’été

Le sommeil d’amour dure encore.

sous les bocages s’évapore l’odeur du soir fêté.

La-bas, dans leur vaste chantier

Au soleil des Hespérides,

Déjà s’agitent – en bras de chemise – Les charpentiers.

Dans leurs Déserts de mousse, tranquilles,

Ils préparent les lambris précieux

Où la ville Peindra de faux cieux.

O, pour ces Ouvriers charmants

Sujets d’un roi de Babylone,

Vénus! quitte un instant les Amants

Dont l’âme est en couronne.

O Reine des Bergers

Porte aux travailleurs l’eau-de-vie,

Que leurs forces soient en paix

En attendant le bain dans la mer à midi.

Arthur Rimbaud, Une saison en enfer

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Trois jours chez ma mère

Le dernier prix Goncourt est au premier abord un parcours long et pénible dans la psychanalyse de foire et l’érudition de comptoir.

Souvent disgressif et barbant, nombriliste, le roman tourne en rond et devient par moment un véritable calvaire, véritable ode au name-dropping si cher à cet insupportable Vincent Delerm. Pourtant, autant le début et le milieu était l’apanage d’une mauvaise cuvée type « prix littéraire », le final s’avère incontestablement réussi et brillant.

Etonnant !

François Weyergans, Trois jours chez ma mère

 

 

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Geisha (archive)

A partir de ce moment là, je n’ai plus entendu leurs voix, car dans mes oreilles battaient les ailes d’un oiseau affolé.

Peut-être était ce mon coeur, je ne sais pas. Avez-vous déjà vu un oiseau enfermé dans le hall d’un temple, cherchant désespérement une issue ? Eh bien c’est ainsi que réagissait mon esprit. J’avais cru que ma mère continuerait indéfiniment d’être malade. Je m’étais parfois demandé ce qui arriverait si elle mourait, je l’avoue. Mais cela restait du domaine de l’improbable , comme si un tremblement de terre engloutissait notre maison. La vie pourrait difficilement continuer après un tel événement.

Arthur Golden, Geisha 

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Le voyageur imprudent (archive)

« J’ai enterré mon bon maître au pied d’un bouleau dans le jardin qui commence à perdre ses feuilles… »

« … La servante Philomène et moi nous avons accompli l’affreuse corvée de nettoyer le laboratoire. Que de pourriture dans le ventre de ce grand homme ! Il ne mangeait que des mets délicats. Mais les viandes les plus tendres, les légumes nouveaux, le pain blanc, sont de l’excrément en sursis. C’est bien un des étranges caprices de Dieu, d’avoir chargé notre corps de cette fonction de transformation ! Est-il vraiment indispensable à l’univers quer nous soyons sans cesse traversés par un courant de débris végétaux et animaux qui pourrissent avec dilection dans notre sein ? La plupart des hommes ne font pas autre chose que « gagner leur pain ». Et le pain pour lequel l’homme a sué, c’est, en définitive la terre qui l’absorbe…. »

René Barjavel,  Le voyageur imprudent

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L’or du Reich

« Frau Klein avait, à l’évidence, atteint cet âge difficile où, lorsqu’une femme entend faire à un homme l’offre de son corps, il devient délicat de lui expliquer qu’elle ferait mieux d’en faire don à la science ».

Edouard Chambost, L’Or du Reich.

 

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L’absurdité géniale du Zen

Un autre extrait de ce savoureux livre… Le Zen fut introduit en Chine par Bodhidharma en 527 de notre ère… Une légende dit que Bodhidarma fut appelé devant l’empereur Wu, qui désirait vivement rencontrer ce grand sage et l’entendre approuver les réalisations pieuses qu’il avait entreprises.

Il interrogea donc Bodhidarma en ces termes: « Nous avons érigé des temples, copié les écritures saintes, opéré la conversion des moines et des religieuses. Voyez-vous Ô vénérable Seigneur un mérite à cela ?  » – « Aucun » L’empereur fut quelque peu décontenancé car il comprit que cette réponse remettait en cause toute la doctrine. Cependant, il s’enquit plus en avant : – « Quelle est alors la vérité sacrée, le premier principe ? » – « Dans l’immense vacuité rien n’est sacré. » – « Qui êtes-vous, alors , pour vous présenter devant moi ? » – « Je l’ignore, Votre Majesté ».

Alan Watts, L’esprit du Zen

 

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Le bon sens ? (archive)

« Les femmes aiment l’argent et les hommes aiment les femmes, c’est assez pour comprendre le monde ».

Marc Dugain, La malédiction d’Edgar

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Lisez, bon sang ! (archive)

Un mendiant à voir les choses sans passion, n’est qu’un homme d’affaires qui gagne sa vie comme tous les autres hommes d’affaires, en saisissant les occassions qui se présentent. Il n’a pas plus que la majorité de nos contemporains failli à son honneur: il a simplement commis l’erreur de choisir une profession dans laquelle il est impossible de faire fortune.

Georges Orwell, Dans la dèche à Paris et à Londres

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La séparation

Ouvrage passionnant, étrange…

Que s’est-il réellement passé dans la nuit du 10 au 11 mai 1941, cette nuit où Rudolf Hess s’est envolé d’Allemagne pour négocier la paix avec la Grande-Bretagne ? Son avion a-t-il été abattu par la Luftwaffe ? Hess a-t-il réussi sa mission sans en informer Adolf Hitler ?

Et pourquoi, dans certains documents d’archives, la guerre semble-t-elle s’être prolongée jusqu’en 1945 ? C’est à toutes ces questions que va tenter de répondre l’historien Stuart Gratton ; notamment en s’intéressant au destin exceptionnel de deux frères jumeaux, Joe et Jack Sawyer, qui ont rencontré Hess en 1936 aux Jeux olympiques de Berlin.

Dominant sans partage un territoire délimité, du côté de la littérature générale, par Les Vestiges du jour de Kazuo Ishiguro, et du côté de la science-fiction par Le Maître du haut château de Philip K. Dick, La Séparation a été récompensé par le British Science Fiction Award et le Arthur C. Clarke Award.

Christophe Priest, La séparation

 

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Jack Faust (archive)

« Dans les habitations aux toits pointus, la population était aussi imbue d’elle-même et satisfaite de son sort qu’une colonie de souris dans un fagot de brindilles. Nul ne se souciait de savoir si ce bois n’avait pas été réuni pour alimenter un feu de joie estival. »

Michale Swanwick, Jack Faust

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Tanguy dans le Figaro

David a toujours aimé les maths. Elève sérieux et ambitieux, «presque trop» pour ses parents commerçants, avec qui il vit encore à 21 ans, il n’a jamais eu d’anicroche dans sa scolarité, pas plus que dans ses relations familiales.

Jusqu’à ce mois de juin 2003 où, presque sans transition, il attaque ses parents en justice pour les contraindre à lui verser une pension alimentaire. Après deux années de prépa, le jeune homme qui devait intégrer l’école de commerce de sa ville, voit désormais plus grand : ce sera un établissement plus réputé, plus cher aussi, à des centaines de kilomètres du foyer familial, assorti d’un «chez lui» où il compte emménager avec sa petite amie.

Pris à la gorge par les travaux dans leur nouveau tabac-presse, les parents lui opposent d’abord une fin de non-recevoir, l’engageant à être plus raisonnable.

Pas question pour David qui, à défaut de bourses et autres allocations logement, traîne alors père et mère devant les tribunaux. Verdict : les parents doivent lui verser 550 euros par mois. Cette famille ne vit pas dans le Nevada ou l’Ohio, mais dans l’Indre-et-Loire. «Moi qui croyais que ça n’existait qu’aux Etats-Unis ou dans les films…» s’étonne encore aujourd’hui Christiane, la mère de David. Isère, Rhône-Alpes, Pas-de-Calais, Loire-Atlantique… Les familles françaises à être victimes d’enfants procéduriers, au nom de l’article 203 du Code civil («Les époux contractent ensemble, par le fait seul du mariage, l’obligation de nourrir, entretenir et élever leurs enfants»), sont de plus en plus nombreuses. La suite…[url=http://www.lefigaro.fr/france/20050426.FIG0189.html]ici[/url]

Delphine de Mallevoüe – Le Figaro du 26 avril 2005

 

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