La brèche

La brèche

 

2060. Un grand Network privé relance le concept de la télé-réalité en envoyant des reporters dans le passé filmer des évènements marquants du XXè siècle. Mais l’audience du show était en baisse malgré le « suicide » de Marilyn en direct.

Lorsqu’un jeune loup lance l’idée du débarquement en Normandie, les miliataires qui chapeautent officieusement le projet approuvent cela pourrait raviver la flamme patriotique des téléspectateurs. Deux hommes acceptent la mission : un grand reporter et un historien célébre.

Foway, le 5 juin 1944, vers 22 heures : munis de faux papiers, ils se mêlent à la masse des fantassins qui embarquent dans les navires de la flotte d’invasion. Bientôt les hommes du futur arrivent en vue des côtes françaises et assistent au spectacle apocalyptique qui s’y déroule. L’horreur de la guerre est bien réelle. Plongé au coeur de la bataille avec son équipier, l’historien ne tarde pas à remarquer quelques détails singuliers et inquiétants…

Christophe Lambert, La brèche

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Le péché originel (archive)

– Mais c’est un contresens, reprit doucement Jimmy.

– Quoi donc ?

– Le péché originel. C’est une faute de Saint Augustin. En traduisant l’Epître aux Romains, il s’est trompé dans les pronoms. Il n’a pas vu que le relatif renvoyait à la mort, qui est un nom masculin en grec, et non au péché, qui est féminin. Dans le texte original de saint Paul, c’est la mort qui devient héréditaire à cause du péché d’Adam, pas le péché lui-même. Quand on lui a mis le doigt sur sa bourde, Augustin était vieux, il avait fini sa théologie qui faisait déjà autorité, il a dit : Tant pis. Il n’allait pas tout recommencer pour une coquille. Il s’est contenté d’un post-scriptum: les nouveaux-nés, qui n’ont pas eu le temps de commettre d’autre péché que l’originel, iront dans un enfer spécial, beaucoup plus soft. Et voilà comment la chrétienté continue de vivre sur l’idée que la damnation éternelle se transmet par héritage.

Didier van Cauwelaert – L’évangile de Jimmy

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Un jour en France

Il s’en passe des choses en France en 24 heures. Voici quelques faits parfois étonnants tirés de la lecture du Point de cette semaine….

  • 2086 bébés vont naître (1068 garçons, 1018 filles) dont 32 jumeaux;
  • 2,3 millions de français ne prendront pas de douches ni de bains;
  • Hélas, il y a aura 21 918 accidents divers;
  • 177 millions de paquets de cigarettes vont être vendus;
  • 245 personnes se feront interpeller pour usage de cannabis, 11 pour héroïne, 10 pour cocaïne et crack, 5 pour ecstasy;
  • Chaque ménage va dépenser 15 euros pour se nourrir : 1,90 euros pour le pain et céréales ; 2,60 euros de viande ; 1,50 euros pour le lait, fromages et œufs ; 96 centimes de légumes, 60 centimes de fruits, 52 centimes pour l’eau minérale et les boissons softs, 25 centimes d’huile et de beurre ; 25 centimes de thé, café et cacao;
  • Pour les foyers soumis à l’impôt (17,3 millions de ménages sur 33,4), Ils versent en moyenne chacun 8,4 euros par jour;
  • 1453 Français vont mourir ( 124 d’un infractus, 73 d’un cancer du poumon, 30 d’un cancer du sein). Seulement 113 vont trépasser de mort violente (dont 20 d’un accident de la route), 30 personnes vont se suicider.

Source : Le Point du 13 janvier 2005

 

 

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Rêves Mécaniques – rencontre avec The Hacker

Rencontre avec Michel Amato, plus connu sous le nom de The Hacker… Avec une carrière déjà bien remplie : « First Album »(2001) avec Miss Kittin et « Mélodies en sous-sol » (2000), un nombre impressionnant de remixes, le boss du label « Goodlife » nous reçoit pour la sortie de son dernier Album « Rêves mécaniques ».

CUGEL : D’où vous vient ce titre « Rêves mécaniques ? » – une allusion au musée des automates de Grenoble ?

The hacker : Effectivement, le titre provient d’un panneau que j’aperçois souvent à Grenoble. Il est situé près du Musée des Automates, musée que je n’ai d’ailleurs jamais visité. Ce titre me fascine et je l’ai gardé au fond de ma mémoire pendant quelque temps. Lorsque j’ai travaillé sur l’album, pendant l’enregistrement, très vite, il me semblait tout à fait coller avec l’ambiance de l’album.

CUGEL : Le titre « Mélodie en sous-sol» de votre premier album est-il aussi révélateur ?

The Hacker : Oui, c’est le titre d’un film des années 60. Film qui m’a fort marqué au niveau atmosphère. En plus j’aimais l’idée du jeu de mot avec underground (sous-sol) car il correspond à ma musique, mais « underground » s’est vidé de son sens et est un terme usé depuis longtemps. Je voulais donc le mettre mais sans le dire.

CUGEL : Quelles sont les influences de votre nouvel album ? Electro / Techno ?

The Hacker : J’ai voulu créer une atmosphère d’opposition entre l’humain et l’organique. Le morceau qui correspond le mieux à l’atmosphère de « Rêves mécanique » est à mon sens « It’s the mind ». Il est à la fois psychédélique mais tout en présentant une rythmique très droite. Je trouve mes sources dans les rencontres entre la musique new-wave, electro pop… des trucs que j’écoute depuis des années mais j’aime aussi le son Détroit, bref un sacré mélange… Pour « The Brutalist » je me suis inspiré d’un son à la Jeff Mills, plus underground. En fait ce sont toujours les mêmes influences qui reviennent… Il y a aussi la trace des raves.

CUGEL : Un titre avec Miss Kittin ? Est ce le prélude à un redémarrage de la collaboration ? Ou alors un échange de bon procédé en retour de « Soundtrack of now » (Morceau de The Hacker sur le dernier album de Miss Kittin) ?

The Hacker : Non pas vraiment un échange. En écrivant mon album, je gardais des morceaux de côté. Caroline et moi sommes très proches. Un jour je lui en ai fait écouté 6. Mon intention était de lui faire écouter, sans plus… Et Elle a flashé tout de suite sur « Masterplan ». Ensuite on a démarré et voilà…

CUGEL : « Masterplan » ressemble beaucoup à ce que vous faisiez ensemble sur le « First Album » de Miss Kittin and The Hacker, non ?

The Hacker :Oui mais ce n’est pas voulu, on le sentait comme ça. Comme cela lui plaisait, je lui ai donné. Ca sonne moins brut que le « First Album », c’est plus subtil. A la fin y a un clin d’oeil évident (le rire) . On essaie de garder beaucoup d’humour dans nos collaborations. Caroline et moi, nous allons faire quelques lives avec nos morceaux communs « Masterplan », « soundtrack of now » et peut être faire quelque chose de plus conséquent ensemble, mais il n’y a encore rien de prévu.

CUGEL : Comment s’est passé la collaboration avec Mount Sims ou Ian Clarke (Perspects) ?

The Hacker : Je connais Mount Sims et Ian Clarke depuis un bon bout de temps. La décision de bosser avec eux s’est faite spontanément et très rapidement. En 4 mois j’ai enregistré l’album. Chaque morceau que je leur ai proposé leur a plus tout de suite. Il n’y a pas eu d’allers et retours incessants comme parfois. On a décidé de sortir « Flesh and bones » avec la voix particulière de Ian comme premier single extrait de l’album.

CUGEL : quelle est votre scène préférée ? « I Love Techno » ou un club plus intimiste ?

The Hacker : Ah ce sont deux choses différentes ! I Love Techno c’est vraiment la fête, le rassemblement. Je me suis bien amusé lors de mon set l’année passée. Mais bon je tourne beaucoup dans des clubs plus petits. Je passe par périodes au Fuse. Mais j’essaie d’espacer les venues car je ne veux pas que les gens en aient marre. La Belgique est un petit pays. Mais je joue partout, j’étais il y a peu à la Soundstation de Liège et je serai en novembre à Gent. En Belgique, le public est sensibilisé, je le ressens souvent lorsque je joue ici. Lorsque je passe tel ou tel morceaux, je ressens des réactions particulières du public. C’est très chouette.
Dans un club, c’est plus intime et on peut prendre plus de risques musicalement que dans des grands messes du style « I Love Techno ». Mais les deux sont complémentaires.

CUGEL : Vous avez à votre actif une impressionnante série de remix et de productions : Air, Dj Rush, Chemical Brothers, Nitzer Ebb, Sex in dallas, Meilleurs souvenirs ?

The Hacker : Meilleurs souvenirs ? Beaucoup ! Des moins bons aussi, je me souviens particulièrement d’un remix pour Nitzer Ebb, groupe que j’adore. Mais là, j’avais moins d’une semaine pour faire le remix. Il a fallu travailler le plus vite possible et je n’étais pas content du résultat. C’est un regret, un souvenir négatif.

CUGEL : Un remix c’est une question d’opportunités ou un choix délibéré de travailler avec tel artiste ?

The Hacker : On m’en demande beaucoup et j’essaie de respecter l’artiste. Si je sens que je ne peux rien faire, je préfère refuser. Il y a des choses auxquelles je ne touche pas, je n’oserais pas remixer « the robots » de Kraftwerk ou quelque chose de Depeche Mode. Pour des groupes comme cela, rien que la demande me ferait super plaisir cela dit !

CUGEL : D’autres projets pour 2005 tant personnel qu’au niveau de votre label ?

The Hacker : Plein de choses au niveau de mon label Goodlife ! Des sorties (Kiko, Millimetric). Je vais m’occuper de la tournée de promo de cet album. Plus des tournées DJ prévues en Europe et plus principalement en France, Allemagne et Pays-Bas. Plus loin peut-être… mais après. Aux Etats-Unis par exemple tant musicalement qu’au niveau du contexte politique cela ne me plait pas trop. Les scènes sont trop petites et cela n’a pas beaucoup d’intérêt d’aller jouer devant 150 personnes à New York. Même si je reconnais que ce sont des passionnés ! Mais c’est beaucoup d’énergie, de temps et d’investissement pour un faible retour…

Interview réalisée pour le compte de et publiée dans le magazine « White Night ».

 

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Je ne me souviens plus…

Comment s’appelait il encore ? Plus qu’une vague idée… oui quelque chose comme Eric Vanquelquechose, un nom bien néérlandophone. Il habitait Jette. Il était grand, costaud et arborait une coupe de cheveux en brosse et se laissait pousser à l’occasion une moustache. Il pouvait venir aux cours avec une énorme malette samsonite un jour, l’autre avec des sacs de courses de supermarché (il venait de faire ses courses pour le soir) ou tout simplement les mains dans les poches.

Plus de quinze ans après notre dernière rencontre, je ne sais pas pourquoi je repense aujourd’hui à lui.

Lorsque l’on est étudiant, on croise les destins d’un nombre incalculable de gens et les pauses cigarettes de l’époque permettaient en l’espace de quelques minutes de faire des rencontres étonnantes.

Avec le recul, je me rends compte qu’étonnamment mes interlocuteurs se livraient souvent beaucoup durant ces brefs échanges pourtant totalement informel.

Certains mots échangés me reviennent parfois, résonnant drôlement dans mon esprit. Ces dialogues pouvaient être dans certain cas assez surréalistes, irréels ou enrobés d’une signification qui m’échappe toujours.

Eric m’a, par exemple, expliqué qu’une nuit, fort tard, il avait tenté sans succès de dépasser un poids lourd sur l’autoroute. Pied au plancher dans sa vieille Renault, il n’avait pu que se maintenir à la hauteur du camion sans remorques qui roulait à plus de 160 Km/h.

Une autre fois, à la fin de la pause, lorsque nous reprenions l’ascenseur, il m’a expliqué que par deux fois, il avait quitté des petites amies parce qu’elles voulaient un enfant de lui.

Eric vivait drôlement. Il avait tenté une première candidature à Solvay et avait échoué. Il continuait cependant à donner des cours particuliers de mathématiques pour se faire un peu d’argent. Argent qu’il dépensait en achetant de vieilles caisses pourries, qu’il retapait et revendait ensuite. Lorsqu’il était à Solvay, il était présent dans l’auditoire Janson lorsqu’une bombe au savon y avait explosé (à l’époque, un déséquilibré avait fait plusieurs tentatives d’attentats à l’ULB).

Une autre fois, il était venu au cours accompagné de sa petite amie, lourdement chargés des achats alimentaires de la semaine. Son amie, n’étant pas étudiante de l’établissement, fut priée de vider les lieux par le professeur. Elle s’exécuta sans un mot emportant plusieurs sacs. L’un deux laissait entrevoir une botte de poireaux énorme.

Eric lorsqu’il finissait un rhume avait toujours des quintes de toux spectaculaires, sonores, énormes et rocailleuses, qui faisaient se retourner un auditoire entier. Chacun, curieux d’observer quel être vivant (et de quel ordre animal) pouvait émettre une toux de poitrinaire en phase terminale.

Je ne sais pas ce qu’il est devenu, il n’a pas, je crois, terminé l’année académique.

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Petit test de connaissance de la langue française

Sur un coin de table, je découvre un petit ouvrage, le
« vocabulaire orthographique (50 000 mots du français courant)
Larousse ». Je l’ouvre à une page au hasard et je contemple la liste de
mots.

Dans la colonne de gauche le mot (pour faciliter la lecture,
j’ai n’ai conservé que les mots et omis les genres, pluriels, prononciation
etc…) et dans celle de droite, la mention « inconnu » si j’estime ne
pas connaître la signification exacte de ce mot…

Bouchonné

Bouchonner

Bouchonnier

Inconnu

Bouchot

Inconnu

Bouclage

Boucle

Bouclé

Bouclement

Inconnu

Bouclette

Bouclier

Boucot – boucaud

Inconnu

Bouddha

Bouddhique

Bouddhisme

Bouddhiste

Bouder

Bouderie

Boudeur euse

Boudiné

Boudiner

Boudineuse

Inconnu

Boudoir

Boue

Bouée

Bouette boette boëtte boitte

Inconnu

Boueux euse

Bouffant

Bouffarde

Inconnu

Bouffe

Bouffe bouffetance

Bouffée

Bouffer

Bouffi

Bouffir

Bouffissage

Inconnu

Bouffisure

Bouffon onne

Bouffonnerie

Bougainvillée

Bougainvillier

Bouge

Bougeoir

Bougeotte

Bouger

Bougie

Bougnat

Bougon

Bougonnemment

Bougonner

Bougonneur

Bougre

Bougrement

Boui-boui

Bouif

Inconnu

Bouillabaise

Bouillant

Bouille

Bouilleur

Bouilli

Bouillir

Bouillissage

Bouilloire

Bouillon

Quand je qualifie d’inconnu, j’entends par là que je n’ai
pas d’idée précise de la signification du mot (exemple pour
« bougre », je connais le sens « gaillard » mais aussi que
cela signifiait « homosexuel » au moyen age)

J’ai ensuite vérifié dans un vrai dictionnaire (et non plus
seulement orthographique) le sens des mots inconnus.

Un bouchonnier est une personne qui vend ou fabrique des bouchons…

Un bouchot désigne l’ensemble des pieux alignés et enfoncés
dans la vase sur lequel on fait l’élevage des moules.

Une boudineuse n’est pas une grosse femme mais une machine
servant au boudinage (ici la charcuterie par exemple – pour le travail
des matières plastiques on parlerait d’extrudeuse).

Une boette est l’appât que l’on met sur l’hameçon pour la
pêche en mer.

Une bouffarde est une grosse pipe.

Le bouffissage désigne la préparation des harengs bouffis
(hareng saur peu fumé).

Un bouif est un cordonnier.

Définitions absentes de mon dictionnaire : bouclement,
boucot.

Un simple dictionnaire du français courant et hop ! des
heures d’amusement pour toute la famille !

 

 

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L’espoir est une chose ridicule

Après « De l’Esprit chez les abrutis », Aleksandar Hemon nous revient en force.

« Un serveur, l’air de terriblement s’ennuyer, était en train de lire les journaux et son corps avertissait – suppliait – le voyageur fatigué de s’en aller et de ne jamais revenir. Deux hommes étaient attablés. De temps à autre, leur front entrait en contact au-dessus du cendrier plein posé au centre géographique de la table. Ils se disputaient à propos de je ne sais quoi, en vidant d’un trait verre de vodka sur verre de vodka (j’ai espéré à un ou deux moments, que ce soit de l’eau) entre des accès fleuris d’une affection toute réthorique. D’après ce que j’ai pu comprendre, le point central de leur dispute concernait un certain Evguéni, qui avait pour caractéristique d’être à la fois un épouvantable salopard et l’homme le plus gentil qui puisse exister. Avec cet Evguéni, on ne savait jamais à qui on avait affaire, il pouvait vous planter un couteau entre les deux yeux, ou tout aussi bien vous donner sa chemise, pourvu que vous le lui demandiez: ils ont fini par se mettre d’accord, se sont embrassés et ont englouti un verre de vodka, et puis encore un autre. C’est alors que j’ai été frappé d’une vérité – et je garde encore un bleu de la taille de l’océan à la place du choc -, à savoir qu’il n’y avait absolument jamais aucune raison de parler de moi, que j’étais étranger à la quasi-totalité des conversations qui se déroulaient à chaque minute en ce monde. Et j’ai envié Evguéni, le fils de pute le plus gentil qui puisse exister. »

Aleksandar Hemon, L’espoir est une chose ridicule.

 

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Glauque

(Re-édit d’un texte trouvé on ne sait comment)

Un matin, deux personnes se retrouvent hospitalisées dans la même chambre, condamnées à rester alitées pour des raisons graves.

L’un est près de la fenêtre et l’autre non.

L’homme ne pouvant apercevoir l’extérieur, demande tous les jours à son compagnon de chambre de lui dire ce qu’il se passe dehors. L’autre, avec beaucoup de patience et de poésie, s’exécute avec plaisir malgré une fatigue extrême.

Chaque jour qui passe, il lui décrit alors passionnément nombre de scènes différentes avec une infinie beauté comme le vol des moineaux joueurs, les rires de l’enfant qui joue avec un grand-père plus enfant que lui ou encore, les tendres baisers de jeunes amoureux s’enlaçant sous l’ombre rafraîchissante de grands arbres majestueux. Tous les récits de l’homme sont d’une magnifique précision : la couleur des fleurs, leur parfum et même l’effet que cela procure aux gens qui prennent le temps de s’arrêter pour les respirer.

Malgré toute la gentillesse du compagnon « poète », l’autre éprouve une jalousie grandissante à son égard car n’étant pas à sa place. Bien sûr, ils ont bien essayé de demander de changer de place mais l’administration hospitalière leur a répondu que c’était comme ça et pas autrement. Que c’était déjà bien qu’ils aient une place, alors qu’il la garde point final !

Une nuit, sans que personne ne s’en rende compte, une jeune infirmière fatiguée par trop de travail et bien peu de reconnaissance, écartant malencontreusement l’interrupteur d’alerte du lit du « poète ». Celui-ci, avant de s’endormir souhaita bonne nuit à son partenaire, muet de colère, en lui glissant doucement, comme une caresse sur le coeur, qu’il n’oublie pas que, malgré leur état, tout avait un sens et qu’il fallait tirer le meilleur des choses chaque jour. Cette même nuit, le conteur s’éveilla brusquement en train d’étouffer et chercha à tendre la main vers l’interrupteur inaccessible. L’autre se réveilla en même temps, observa la scène sans bouger et, pourtant à portée de son interrupteur, ne sonna pas l’alerte pour donner une leçon à celui « qui voyait ». Le poète décéda cette nuit-là faute de secours et sa place fut donnée à l’autre homme alors réjouit de cette situation tant attendue.

On l’installa confortablement, et lorsque que le personnel fut sorti, il tourna doucement la tête vers la fenêtre comme pour mieux en profiter. Une fois le geste accompli, il se mit à pleurer de tout son corps et décéda peu de temps après.

Dehors, les seules choses qu’il vit ce jour-là furent une autoroute hideuse et de sinistres usines grises.

 

 

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Les mots pour le dire

« Tu sais, faire la planche.

Se mettre le bout au chaud.

Aller au radada.

Le grand panard.

S’envoyer en l’air.

Mener le petit au cirque.

Tirer sa crampe.

Dérouiller le petit frère.

Tirer une viande.

Fourrer le baveux.

Faire le grand sale »

Chuck Palahniuk, Survivant

 

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Espoir

Le plus dur combat de ta vie, c’est toujours le suivant.

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Bonne année 2004 !

Bonne Année 2004 à toutes et tous (et autres)

Bon, les bonnes résolutions usuelles +

Les 10 préceptes majeurs du Zen:

1. Ne pas tuer
2. Ne pas voler
3. Ne pas avoir de sexualité cause de souffrance
4. Ne pas mentir
5. Ne pas donner ni consommer d’intoxicants
6. Ne pas parler des fautes d’autrui
7. Ne pas se vanter ni abaisser autrui
8. Ne pas se montrer avare des biens du dharma
9. Ne pas se mettre en colère
10. Ne pas dénigrer les trois joyaux

Au travail !

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A méditer

« …Boire à la santé des autres est le meilleur moyen de foutre la sienne en l’air !…»

Johan – 22h28 – Woluwé Saint Lambert

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Georges Bush lance une attaque contre Mars

Surprenant la communauté internationale, le Président des Etats-Unis d’Amérique a profité hier de la proximité historique de la planète rouge pour lancer ses troupes stationnées en Irak à l’assaut des dangereux petits hommes verts.

« La menace que faisait peser les Martiens sur le monde libre n’avait que trop duré », a indiqué un porte-parole du Pentagone, selon lequel « ils pouvaient décider détruire la Terre en moins de 45 jours ».

Donald Rumsfeld a d’ores et déjà convoqué le Conseil de Sécurité de l’ONU pour présenter des « preuves irréfutables » établies par les services secrets intergalactiques britanniques.

Selon des sources bien désinformées en contact avec la BBC, des terroristes martiens seraient même liés à Al Qaïda.Ce nouvel épisode de la lutte contre l’axe du mal apporte une explication définitive aux opérations américaines en Irak. En effet, celles-ci avaient pour objectif de préparer les G.I.s aux conditions extrêmes de la guerre dans les déserts de la planète Mars. Les soldats américains qui ont survécu à l’été irakien sont ainsi considérés par les experts comme « prêts pour une mission interplanétaire ».

Les réactions de la communauté internationale ne se sont pas faites attendre. Tandis que Tony Blair n’a pas pu réprimer un aboiement d’entière satisfaction, Silvio Berlusconi et José Maria Aznar ont déclaré « attendre les résultats des sondages » pour se prononcer.Du côté français, Jacques Chirac a fait part de son scepticisme et est immédiatement entré en contact avec le Comité Nobel pour valider que son opposition à la guerre contre Mars pourrait lui assurer le prix Nobel de la Paix. L’opposition socialiste hésite encore à prendre position « sur un sujet qui ne touche pas directement les électeurs » mais François Hollande a promis de mettre en place une « cellule de veille au niveau du système solaire » pour étudier les inégalités entre planètes et tenter de les réduire « par la solidarité ».

Lu sur http://www.desinformations.com

N’hésitez pas à le visiter. C’est fait pour !

 

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A tribute to Lepti Blond

  • Je ne vais pas mal. Mais rassurez-vous, un jour, je ne manquerai pas de mourir.
  • Le cynique reconnaît le prix de toute chose et la valeur d’aucune.
  • Ce fut admirable de découvrir l’Amérique, mais il l’eût été plus encore de passer à côté.
  • Un bon diplomate est quelqu’un qui peut égorger son voisin sans qu’il s’en aperçoive.
  • L’absurdité du monde révèle la grandeur de l’homme qui la supporte.
  • Il n’y a pas vraiment de gens cyniques, il n’y a que des gens un peu plus mordants, un peu plus réveillés que la bonne moyenne.
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Déo Gratias

Un point de discussion capital vient d’être levé !

« Tu ne recevras pas ce que tu demandes et tu n’auras rien de ce que tu veux parce que ta demande est l’affirmation d’un manque, et le fait de dire que tu veux quelque chose ne sert qu’à produire cette expérience précise (le fait de vouloir) dans ta réalité.

Par conséquent, la prière adéquate n’est jamais une prière de supplication mais une prière de gratitude.

Lorsque tu remercies Dieu à l’avance pour l’expérience que tu choisis de faire dans ta réalité, en fait tu reconnais qu’elle s’y trouve…. en réalité. Par conséquence, la gratitude est l’affirmation la plus puissante faite à Dieu; une affirmation à laquelle j’ai répondu avant même que tu le demandes.

Par conséquent, ne supplie jamais. Apprécie. »

Neale Donald Walsch,  Conversations avec Dieu

 

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