« Cependant , en me montrant que la mort ne me concerne pas, tu portes ici une nouvelle estocade, car, si je ne suis plus là, elle n’est pas là, et quand elle sera là, je ne serai plus là. Je ne la rencontrerai jamais. Elle m’anéantira certes, mais fera disparaître avec moi peines, chagrins, souffrances, angoisse. Au fond, l’envisager comme la cessation de celui qui regrette m’apaise. Meurt, en même temps que nous, la possibilité même du manque, des déceptions, de la nostalgie ».
Alexandre Jollien, La construction de soi (un usage de la philosophie)