En deux ouvrages seulement, « La Russie selon Poutine » d’Anna Politkovskaia et « Gomorra » de Roberto Saviano, on peut se perdre dans la veulerie et la vénalité de l’espèce humaine. C’est mal écrit, mais ce n’est pas pour cela que cela donne mal aux tripes ou que l’on tente (dans un cas, hélas, avec succès) d’occire leurs auteurs. Non, au fil des pages, les constats présentés de sur l’extension de la gangrène de type maffieux dans nos économies – et donc inévitablement dans nos sociétés – sont sévères.
Les agissements et détournements dans l’ex-URSS ne sont que de mauvais zakouskis préparés par des ivrognes mal dégrossis par rapport à la sophistication froide, industrieuse, grouillante de la Camorra. Selon Saviano, à elle seule, la filière « déchets » a permis aux clans de la Camorra et ses intermédiaires d’encaisser 44 milliards d’euros en 4 ans.
Cela fait plusieurs décennies maintenant que la Camorra a étendu ses activités traditionnelles (drogue, extorsion de fonds, usure et pizzo) à des activités industrielles, commerciales dans de nombreux secteurs tel que la construction et les travaux publics,le textile, l’agroalimentaire, les déchets et ce plus seulement au niveau local ou régional italien ou ex-soviétique mais sur la planète toute entière …
OK, mais comment peut-on faire marche arrière maintenant ?
Roberto Saviano, Gomorra
Anna Politkovskaia, La Russie selon Poutine