Je suis tombé ce week-end sur un petit bouquin qui ne me quitte quasi plus: « L’adieu du Samouraï ».
Il s’agit d’un ouvrage très court présentant des « jiseiku » (littéralement « quitter-ce-monde-poème »), des poèmes d’adieu à la vie écrit entre le Xvéme et Xième siècle par des samouraïs qui se savaient condamnés à une fin prochaine.
Outre les techniques de combats (arts martiaux, équitations, technique du sabre), la calligraphie, la littérature, l’histoire faisaient partie de la formation (mais aussi de la pratique) des samouraïs.
Les « jiseikus » sont donc des courts textes rédigés peu avant la mort de leurs auteurs. Ils constituent d’ultimes messages laissés par des hommes qui se savent condamnés ou qui sentent leur fin proche. L’ouvrage est divisé en double page présentant le « jiseiku » ainsi qu’une reproduction de calligraphie. Bref quelques choses d’assez agréable au regard et de fort intéressant.
Extrait choisi:
« La roue
qui n’a pas terminé d’aller par le monde
comme elle franchit soudainement
la porte de ce monde de souffrance »
Sakuma Morimasa (Mort en 1583 à 29 ans)
Il fut l’un des principaux officiers de Shibata Katsuie. Suite à une défaite, il fut capturé et décapité à Kyoto.
Curieux, hein ce besoin de faire des phrases….
Bertrand Petit – Keiko Yokoyama, « L’adieu du Samouraï », Editions Alternatives 2003