David a toujours aimé les maths. Elève sérieux et ambitieux, «presque trop» pour ses parents commerçants, avec qui il vit encore à 21 ans, il n’a jamais eu d’anicroche dans sa scolarité, pas plus que dans ses relations familiales.
Jusqu’à ce mois de juin 2003 où, presque sans transition, il attaque ses parents en justice pour les contraindre à lui verser une pension alimentaire. Après deux années de prépa, le jeune homme qui devait intégrer l’école de commerce de sa ville, voit désormais plus grand : ce sera un établissement plus réputé, plus cher aussi, à des centaines de kilomètres du foyer familial, assorti d’un «chez lui» où il compte emménager avec sa petite amie.
Pris à la gorge par les travaux dans leur nouveau tabac-presse, les parents lui opposent d’abord une fin de non-recevoir, l’engageant à être plus raisonnable.
Pas question pour David qui, à défaut de bourses et autres allocations logement, traîne alors père et mère devant les tribunaux. Verdict : les parents doivent lui verser 550 euros par mois. Cette famille ne vit pas dans le Nevada ou l’Ohio, mais dans l’Indre-et-Loire. «Moi qui croyais que ça n’existait qu’aux Etats-Unis ou dans les films…» s’étonne encore aujourd’hui Christiane, la mère de David. Isère, Rhône-Alpes, Pas-de-Calais, Loire-Atlantique… Les familles françaises à être victimes d’enfants procéduriers, au nom de l’article 203 du Code civil («Les époux contractent ensemble, par le fait seul du mariage, l’obligation de nourrir, entretenir et élever leurs enfants»), sont de plus en plus nombreuses. La suite…[url=http://www.lefigaro.fr/france/20050426.FIG0189.html]ici[/url]
Delphine de Mallevoüe – Le Figaro du 26 avril 2005